
Mot à dire
Il semble que le projet d’annexion d’une partie des territoires de la Palestine par « Israël » a été abandonné suite au tollé qu’il a soulevé dans le monde selon l’article ci-dessous.

Et si un autre tollé mondial se soulèverait pour obliger l’état sioniste à revenir aux frontières de 1967 ? Ce serait un pas de géant vers la paix dans cette partie du monde, surnommée « la poudrière du Moyen-Orient », sachant que l’état hébreu est une entité de colonisation.
Ahmed Miloud

Ran Halévi: «Israël: pourquoi le projet d’annexion du Jourdain a été abandonné»
Les arguments sécuritaires allégués en faveur de l’annexion ne tiennent pas davantage: Tsahal n’en a nul besoin pour exercer un contrôle total sur la vallée du Jourdain. Et la rivière du Jourdain n’est pas un atout militaire: depuis la signature de l’accord de paix avec le roi Hussein (1994), la profondeur stratégique d’Israël s’étend jusqu’à la frontière entre la Jordanie et l’Irak. L’annexion de la vallée du Jourdain ne peut que dégrader les relations de l’État hébreu avec le voisin hachémite, déjà fragilisé par la crise économique. Et elle va mettre à mal la coordination sécuritaire, discrète mais étroite, entre Israël et l’Autorité palestinienne, qu’elle affaiblirait un peu plus au bénéfice du Hamas. Quant aux États du Golfe, pourtant très accommodants envers Jérusalem et peu soucieux des affaires palestiniennes, ils ont averti publiquement qu’ils n’entendent pas figurer dans le monde arabe comme les facilitateurs consentants de M. Nétanyahou dans une expédition qui contrarie leurs intérêts.
Pourquoi donc ce projet d’annexion? Sans doute M. Nétanyahou avait-il à l’esprit deux précédents célèbres – l’extension de la souveraineté israélienne à Jérusalem-Est en 1967 et au plateau du Golan en 1981 – que la communauté internationale a fini par tolérer sinon reconnaître. Croyait-il qu’elle accepterait aujourd’hui ce qu’elle avait laissé faire hier? Il allait vite déchanter devant les mises en garde très fermes des Européens, des alliés arabes d’Israël, des démocrates américains – même parmi les meilleurs soutiens de l’État hébreu – et de M. Biden en personne.
Mais il croyait pouvoir miser sur le soutien de la Maison-Blanche. Après tout, c’est le plan de paix de M. Trump, conçu en étroite collaboration avec Jérusalem, qui prévoyait à terme l’annexion israélienne des territoires que M. Nétanyahou entendait maintenant s’approprier en avance sur le calendrier, en oubliant l’autre disposition du projet américain: reprise des négociations israélo-palestiniennes en vue d’aboutir à un accord global où la contrepartie de l’annexion serait la création d’un État palestinien.
Suite de l’article :
http://elnetwork.fr/ran-halevi-israel%C2%AD-projet-dannexion-jourdain-a-ete-abandonne-figaro