Les Rothschild, adorateurs du Veau d’Or

Par Gérard-Michel Thermeau

James de Rothschild, domaine public
James de Rothschild, domaine public

: un nom qui claque à la figure de tous les imbéciles, de tous les fanatiques et de tous les anticapitalistes de la planète, ce qui fait beaucoup de monde. « Hier, écrit Balzac à Anna Hanska, j’ai rencontré Rotschild, c’est-à-dire tout l’esprit et l’argent des Juifs. » Mais si Balzac admire ce banquier, qu’il sollicite fréquemment, le baron devait contribuer malgré lui à nourrir le développement de l’antisémitisme moderne, qui trouve son berceau en France.

Proudhon et Fourier, qui qualifiait James de Rothschild de « roi de Judée », devaient associer leur foi socialiste à un sentiment antijuif qui devait perdurer à gauche au moins jusqu’à l’Affaire Dreyfus. Un des disciples de Proudhon, Alphonse Toussenel, écrit même la bible de l’antisémitisme, Les Juifs rois de l’époque : pour lui « Juif », « exploiteur » et « banquier » sont des synonymes. Un pamphlétaire devait signer une Histoire édifiante et curieuse de Rothschild Ier, roi des Juifs où James de Rothschild était accusé des défaites de Napoléon comme des accidents de chemins de fer. En un mot, James était vu comme « drapeau d’un parti égoïste, d’un parti sans âme et sans coeur, qui tend à amoindrir, à pervertir la France, à l’enlacer dans des liens infâmes de la corruption, et à la faire tomber dans un état de dégradation dont un peuple ne se relève jamais. » Rien de moins.

Pour Eugène de Mirecourt, James de Rothschild (Francfort-sur-le-Main, 15 mai 1792 – Paris, 15 novembre 1868) est « l’homme étrange que nous avons vu, depuis quarante ans, au grand scandale de l’intelligence, de l’esprit et du bon goût, peser sur notre siècle par la seule force du million. » Et les frères Goncourt, ayant aperçu le baron lors d’une soirée le 21 janvier 1863, notent dans leur Journal : « Une monstrueuse figure, la plus plate, la plus basse et la plus épouvantable face batracienne, des yeux éraillés, des paupières en coquille, une bouche en tirelire et comme baveuse, une sorte de satyre de l’or… »

Qui était-il donc ce Grand baron de la Finance qui suscitait tant de haine, de rancœur, de jalousie ?

Une lente ascension

Les Rothschild sortent du ghetto juif de Francfort-sur-le-Main. Rothschild signifie « écusson rouge » illustrant la pratique de se forger un nom de famille d’après l’enseigne de l’échoppe. Le fondateur de la dynastie était Meyer Amschel, changeur puis banquier, enrichi au service du prince de Hesse-Cassel, le type même du « Juif de cour ». James voit le jour sous le nom de Jacob Meyer, dernier né, et destiné à devenir le plus célèbre des enfants Rothschild, dans la Judengasse (rue des Juifs). En 1800, son père et ses frères sont au service des Hesse et des Habsbourg mais un des fils de Meyer, Nathan, est déjà installé à Londres. À treize ans, Jacob accompagne son père en voyages d’affaires. En 1810 l’association entre le père et ses fils est officialisée sous la raison M. A. Rothschild & Fils au capital de 800 000 florins. Jacob, seulement âgé de 18 ans, est néanmoins associé « en raison de la manière scrupuleuse dont il s’est acquitté des affaires qui lui furent confiées. »

Source :

https://b.marfeelcache.com/amp/www.contrepoints.org/2016/08/14/244268-james-de-rothschild-le-grand-baron-de-la-finance?amp;amp_gsa=1&usqp=mq331AQCKAE=

Publié par ahmedmiloud

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