Zbigniew Brzeziński avait en son temps évoqué l’importance de la région des grands lacs africains pour les États Unis. Et l’agenda américain était de sortir la France depuis cette région jusqu’au nord de l’Afrique. Cela a commencé avec l’installation de l’Ouganda comme tête de pont, puis l’installation d’une base arrière au Rwanda en impliquant la France pour l’éteindre dans l’un des plus terribles génocides humains du vingtième siècle, en provoquant la partition du Soudan. L’Éthiopie, l’Érythrée et la corne de l’Afrique sont déjà sous influence américano-sioniste tout comme Khartoum sous « mandat » émirato-saoudien, autant dire Tel Aviv et Washington. Au nord, la Tunisie et le Maroc sont déjà totalement enserrés dans un étau dont ils ont du mal à s’en sortir.
Mais la clef de la conquête définitive de l’Afrique gît en « la mise sous séquestre » de l’Algérie. Et c’est le nerf de la guerre mondiale actuelle qui ne dit pas son nom. Elle se joue dans les coulisses, dans les laboratoires des services de renseignement, dans les accrochages politiques sourds. Les yeux sont grands ouverts, écarquillés même, mais les bouches sont cousues de peur de révéler l’ampleur des enjeux. Elles commencent à peine à s’ouvrir. La médiatisation de l’Algérie montera en puissance, les enjeux sont trop énormes pour qu’ils restent discrets. Ils sont tellement énormes qu’ils dépassent en importance tous les points de fixation actuelle à l’échelle du globe. Il y va de l’avenir de la France et de l’Europe. C’est-à-dire de la fin définitive de la domination américaine et de l’alliance atlanto-sioniste. Il y va des intérêts économiques de la Chine et de la Russie.
Tout cela réuni signifie la fin des équilibres mondiaux hérités de Yalta alors qu’ils étaient sur le point d’être reconduits en y apportant quelques amendements. Le réveil de l’Algérie modifie tous les calculs et rend aphones toutes les puissances qui aujourd’hui savent qu’elles assistent impuissantes à une future recomposition mondiale dont ils ne maîtrisent ni les tenants, ni les aboutissants. Or, aucune puissance n’a intérêt à ce que l’Algérie et le reste de l’Afrique reprennent contrôle de leur destin. Il y va du destin et de l’avenir des équilibres mondiaux actuels qui font de l’Afrique le grand absent à la table des négociations et le grand gâteau dont tous veulent croquer. Comment alors maîtriser ce qui est inéluctable…?
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