
Dans ce rapport, le Comité indique qu’il s’est réuni à Genève les 20 et 21 juin 2002 pour débattre de ses méthodes de travail et de son programme de 2002. Il rappelle que depuis sa création en 1968, le Comité spécial n’a pu se rendre dans les territoires occupés. Comme les années précédentes, il a demandé au représentant permanent d’Israël auprès de l’Office des Nations Unies à Genève l’autorisation de se rendre dans les territoires occupés. Cette lettre est restée sans réponse. Le Comité reconnaît que l’impossibilité où il se trouve de se rendre dans les territoires occupés limite ce rapport, dans la mesure où il ne peut constater de visu les conditions de vie des Palestiniens et des autres Arabes des territoires occupés, ni s’informer des vues des représentants de l’Autorité palestinienne. Malgré ces limites, le Comité spécial a voulu communiquer à l’Assemblée générale ce qu’il croit savoir des conditions qui influent sur l’exercice des droits de l’homme dans les territoires occupés.
Comme les années précédentes, pour rencontrer des personnes connaissant personnellement la situation des territoires occupés et entendre leur témoignage, le Comité s’est réuni au Caire du 24 au 28 juin, à Amman du 29 juin au 2 juillet et à Damas du 4 au 6 juillet. Au cours de sa visite au Caire, il s’est également entretenu avec le Ministre égyptien des affaires étrangères et le Secrétaire général adjoint de la Ligue des Etats des Etats arabes, et avec le Directeur du département des organisations internationales du Ministère jordanien des affaires étrangères au cours de sa visite à Amman. A Damas, le Comité s’est entretenu avec le Ministre adjoint aux affaires étrangères et reçu un rapport du Directeur du Département des organisations internationales du Ministère des affaires étrangères, avec qui il s’est également entretenu. Au total, 27 témoins et représentants d’organisations non gouvernementales, dont plusieurs Arabes israéliens et plusieurs Juifs ont pu être entendus par le Comité spécial.
Les témoins entendus par le Comité ont fait des récits et fourni des informations précises détaillées sur la situation dramatique vécue par les citoyens palestiniens durant la période considérée. Ils ont indiqué que dans certains cas, il était difficile d’obtenir des informations car les Forces de Défense israélienne limitaient et refusaient l’accès à toutes les sources d’information présentes dans les zones où elles opéraient. Cela étant, ils présentent un tableau sombre et font état d’une détérioration inquiétante de la situation humanitaire et économique ainsi que de graves violations des droits de l’homme de la population civile palestinienne. Sur la base des informations fournies à ses membres ainsi que sur d’autres documents publiés par des organisations non gouvernementales et des organismes des Nations Unies, le Comité spécial a consacré une partie de son rapport à la situation des droits de l’homme dans le territoire palestinien occupé qui s’est considérablement détériorée depuis les dernières incursions militaires israéliennes.
Cette partie du rapport est consacrée aux questions jugées particulièrement préoccupantes, à savoir le droit à la vie; la destruction des infrastructures et des biens ; les arrestations et les détentions; les conditions de détention ; le recours à la force militaire contre la population civile et l’utilisation de boucliers humains ; les difficultés et restrictions à la liberté de la presse et des médias ; les violations des droits des défenseurs des droits de l’homme ; les restrictions à la liberté de circulation et les couvre-feu ; les entraves à la prestation d’une assistance médicale et humanitaire; la situation particulière des handicapés en Palestine ; et les répercussions économiques et sociales des incursions militaires israéliennes dans les principaux centres de population en Cisjordanie.
Source :
http://ahmedmiloud.canalblog.com/archives/2022/11/16/39710858.html