L’anti-assimilationnisme du Cheikh Ben Badis

 

 

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          Cheikh Abdelhamid Ibn Badis

Source: http://binbadis.net/archives/2069

Plus de 50 ans après l’indépendance de l’Algérie, nous sommes encore dans la mesure d’appréhender les terribles méfaits qu’engendre le colonialisme français au cours des 132 années que dura son règne. S’il est connu que les idéologues de la colonisation ont longtemps, au XIXème siècle, les partisans d’une extermination biologique du peuple algérien, ils optèrent pour sa domination et son exploitation dans l’accoutumance à l’ilotisme. La politique mise en place par le colonialisme français visait comme le dit Ahmed Mahsas  »  à faire subir à l’Algérien, le complexe du vaincu, à briser son âme, à dévaloriser son mode de vie, sa culture, à l’aliéner pour mieux s’emparer de Ses means d’existence et l’exploiteur économique. Fils d Mais » L ‘ Algérie sombrait dans la nuit coloniale

 

 

Cette période de l’histoire algérienne qui vit vit, puis agir le Cheikh Ibn Badis est si tragique que ses disciples et partisans l’ont perçu et le percevoir jusqu’à ce jour comme une preuve de la clémence d’ALLAH, qui envoya le le le Cheikh pour sauver le peuple algérien des funestes desseins du colonialisme français. Malek Bennabi écrivit à ce propos que Ben Badis médita  »  sur le monde post-almohadien dans sa cité natale au plus sombre de son histoire« 2. En effet, le colonialisme français pendentif tout le temps que dure une présence effective mena une lutte impitoyable contre l’Islam et la langue arabe, détruisant des mosquées, transformant d’autres dans les écuries ou dans les églises comme celle de Salah Bey à Constantin, ou Ketchoua d’Alger, qui recompigurait ses fonctions aux lendemains de l’indépendance, la reconfiguration même de l’espace algérien par l’occupant signifiait insidieusement que l’algérien avait sa place dans ce pays Alger, tout comme Oran et Annaba, Bône à l’époque, vit se dresser sur ses hauteurs une imposante cathédrale pour bien signifier que la Croix un triomphé sur le Croissant.

La situation du peuple algérien était si dramatique que cela inspira bien des années après, ces mots du Cheikh Hamani pour appeler le peuple algérien à soutenir le mouvement du Cheikh Ibn Badis et à lui demeurer fidèle:

«Cette patrie qui implore ton secours à l’épreuve des épreuves n’a jamais eu de suite, son fils a essuyé des malheurs qui n’ont jamais frappé d’autres peuples. Sur un méconnu ta personnalité et combattu avec acharnement tes traditions. Sur Taffé, carte d’identités et de pièces officielles en témoignent, d’une nationalité étrangère sans être invité, qualité de ne pas vouloir le reste et que tu ne saurais reconnaître. Un méconnu et livré une guerre sans merci à la langue maternelle, que l’on continue à considérer comme une langue étrangère au point que ceux qui en usent se voit souvent contraints de recourir à un interprète pour comprendre, que les maîtres ont besoin d’être être une autorisation pour enseigner et que l’aimer est une faute, la diffuseur un crime.

Tel est le contexte historique dans lequel évolue le Cheikh Ibn Badis, qui est le retour du Machrek, qui commence sa mission. Les débuts sont rudes, si Cheikh Ibn Badis dispose effectivement de la Mosquée verte pour opérer ce que Malek Bennabi nomma «la transformation de l’âme algérienne», celle-là ne suffit pas pour son projet de renaissance civilisationnelle du peuple algérien. A cette fin, le Cheikh Ibn Badis entreprend de lancer les années 20, à la conquête du peuple. Accompagné de son fidèle lieutenant le Cheikh Bachir El Ibrahimi, rencontré lors d’un séjour au Hidjaz4, il prenait la route et se rendait dans une ville choisie au hasard pour diffuser ses idées et désurbaniser l’Islah qui n’était pas à ce moment . circonscrit que dans quelques grosses agglomérations5.C ‘C’est Cheikh Ibn Que AINSI Badis les localites de parcourut tout le nord-Constantinois, TELLES Fedj M’zala, Châteaudun-du-Rhummel, ACTUELLEMENT Chelghoum Laïd …. Jusqu’a la vallée de la Soummam. Ceci témoigne de la foi qui animait le Cheikh Ibn Badis dans son idéal.

Le Cheikh Ibn Badis ne fut pas seulement l’Imam, le pédagogue, il était aussi le journaliste, le poète qui était l’initiateur d’une vie intellectuelle etculturelle de langue arabe qui était proscrite par le colonisateur. Ainsi se structura autour de sa personnalité, toute une équipe de jeunes lettrés qui donna ses premiers titres de noblesse à une littérature algérienne arabe patriote patriotique, alors que son pendentif francophone, à de rares exceptions près, prônait déjà l’assimilation, le reniement de soi et de ses valeurs. L’entreprise du Cheikh avait pour finalité de donner plus de consistance à cette phase de redécouverte de soi, de son véritable « moi historique » nié et bafoué par le colonialisme français. Cheikh n’eut pas de faire le chantre d’une rhétorique anti-assimilationniste qui amena au fil de ses polémiques aussi bien avec les assimilationnistes qu ‘

Eléments d’une doctrine nationaliste

Le colonialisme français en Algérie a résolu d’enfermer le peuple Algérien dans le néant historique, celui-ci n’avait pas d’histoire et n’en avait jamais eu et ne portait pas en avoir. Le peuple algérien vu vu nié toute existence, il n’était plus une poussière d’individu composé selon les locataires de l’ordre colonial de tribus et de peuplades diverses. C’est d’ailleurs ce qu’il était possible de lire dans les principaux organes du colonat, l’Afrique latine:

« Il nya pas de nation indigène en Algérie: il ya des Kabyles et des Berbères arabisés qui se haïssent, des tribus dans la lutte continuelle avec les autres, des familles dans la rivalité sanglante: une idée commune, encore moins une notion supérieure de patrie [. ..] Il ya pas de nation indigène en Algérie, encore moins peut parler de nation arabe. berbères, les nègres, les anciens habitants du pays « 6.

A cela s’ajouta, cela ira à l’algérien, le sien inculquant le langage du colonial et le possible de la religion, car la traduction coloniale. Pour les idéologues de la colonisation, la présence française en Algérie mettait fin à plusieurs « siècles obscurs » 8 marqués par la domination triomphante de la civilisation islamique qui avait prospéré au Maghreb pendentif plus d’un millénaire au prix d’Alger en 1830 C’était le retour de Rome, de la civilisation latine et chrétienne. C’est d’ailleurs ce qui était exalté lors des commémorations du centenaire de l’Algérie Française. Les rapports que la doxa coloniale, entretenus avec l’algérien colonisé n’était pas le résultat de la négation de ses valeurs absolues.L’algérien n’avait en conséquence, ni langue, ni histoire, ni civilisation, ni patrie. Le Docteur Ahmed Taleb Ibrahimi précise même que le colonialisme présenta cet état de fait comme une mort naturelle de la société algérienne7.

Face à cette logique de destruction et de dépersonnalisation, le Cheikh Ibn Badis s’inquiète de préserver l’identité du peuple algérien, opposa sa logique. Il se dévoue corps et âme pour sa mission et travaille la démolition pierre par pierre de l’édifice idéologique sur lequel reposait l’Algérie française. Pour mener à bien son entreprise le Cheikh à recours à plusieurs armes, la plus importante fut l’Histoire. Le schème explicatif du nationalisme tel que développé par l’historien britannique Antony D Smith nous permet d’appréhender la posture et la stratégie d’Ibn Badis non seulement dans sa confrontation avec le colonialisme, mais aussi dans son processus d’élaboration du nationalisme.Antony Smith dans un premier temps rencontré en exergue le sentiment de décadence qui fait de l’ impact des valeurs bourgeoises européennes sur les peuples colonisés. Dans la foulée, les élites s’éventuent donc à « réformer la tradition » essentiellement sous la forme qu’elle revêtait à l’âge d’or, produit, comme le précis Jaffrelot  »  d’une réinterprétation idéologique du passé a conçu pour relancer le défi idéologique de l’Occident « 9. Cette construction historique permet par conséquent de recouvrir l’estime de soi.

Ce schéma est défini par Smith s’applique à nous. En effet, le Cheikh Ibn Badis fit des constantes références sur le plan religieux aux Salafs Es Salihs, lespieux prédécesseurs, sans omettre sur le plan idéologique de se référer à l’histoire musulmane dans ce qu’elle comportait de plus glorieux. Le Cheikh insiste sur les grands noms de l’histoire sur ceux des savants religieux et lettrés tels que les grands Moujtahids de l’Islam sunnite, et d’autres Chouyoukhs comme Ibn Taymiyya, à Tabari, Al Zamahshari, Ibn Khaldoun … … Par le biais de l’enseignement du Cheikh Ibn Badis, de sa production journalistique et littéraire, l’enfant aussi bien que l’adulte algérien n’était plus confiné dans néant historique. Comme l’écrit le Docteur Ahmed Taleb Ibrahimi c’est par ce biais que  » nous avons notamment que les Peuples du Maghreb ont créé dans le passé des valeurs culturelles d »’

Cette prise de conscience ou cette redécouverte d’un «historique» autonome lié à une sphère civilisationnelle consécutive à cette action de revivification de la foi que menait le Cheikh Ibn Badis, une autre conséquence, celle d’exalter l’existence de l’Algérie musulmane et ses valeurs éternelles: l’islam et la langue arabe. Le Cheikh de cette manière déconstruisit le postulat mensonger sur lequel reposait la doxa coloniale précitée. Le colonialisme arguait que la langue arabe était morte, celle-ci malgré son statut de langue étrangère, était enseignée dans les écoles de l’Association des Oulémas que présidait Ibn Badis. Sous son impulsion, plusieurs feuillets réformistes ont été vus le jour. La langue arabe était réhabilitée.L’algérien n’était plus cette poussière d’individus, il était un peuple façonné par l’histoire, qui avait ses valeurs, sa langue et sa foi. Ce peuple et sa patrie occupée, par le colonialisme, le Cheikh Ibn Badis garde son nom pour battre l’existence et le droit à la vie.

Ce combat, le Cheikh Ibn Badis, avant le combat au sein de la « mélée » comme l’écrivain Malek Bennabi, le mena tout d’abord dans les structures et les dépendances de l’Association des Oulémas afin d’en convaincre Fils Publique . Le Cheikh Ibn Badis mandata dans cette optique, deux de ses lieutenants, le Cheikh Moubarak El Mili et Ahmed Tewfiq El Madani, pour ainsi rédiger des abrégés d’histoire de l’Algérie à destination de la jeunesse algérienne fréquentant ses médersas. Moubarak El Mili précisait d’ailleurs dans la préface de son ouvrage:

 »  L’histoire miroir du passé et levier de progrès dans le présent […] c’est la preuve de l’existence des nations et le titre de leurs gloires. vivre, ainsi que la domination des oppresseurs « 1 1.

L’élaboration, l’institution de cette histoire qui fait l’éloge d’un peuple, d’une nation répondait à une personne qui s’opposait à la culture dominante, une culture contre les Algériens s’identifiant avec fierté. Le temps était déjà révolu où l’Algérien n’existait plus. Fort de ses convictions, le Cheikh Ibn Badis se reproduit dans un hommage posthume au grand poète égyptien Ahmed Chawqi qui lors de la visite en Algérie au début du XXème siècle parle de la dénaturation de ses villes et de ses fils peuple. Ce à quoi le Cheikh rej:

 » Sauf que notre cher disparu, s’il voit à travers le monde du mystère les festivités que nous notons, alors il aurait sur l’Algérie une autre opinion, et il serait que la nation qui a été imprégnée d’Islam et c ‘ est l’empreinte de Dieu, une nation qui a été enfanté par les arabes qui sont la nation de l’histoire, une nation qui a poussé en Algérie, un pays qui combat les Romains et les Vandales ne peut pas et ne peut jamais être dénaturée par les méfaits du temps et des événements « 1 2 .

Le temps des Polémiques :

Dans la période historique qui nous intéressent et qui correspondent à l’entrée dans les congrès du Musulman, l’année1936 plus exactement, plusieurs courants politiques traversaient le corps social algérien. Il y avait les assimilationnistes majoritairement composés d’instituteurs pétris de l’idéal de la IIIème République, dans le progrès, l’idéologie rationaliste et la croyance dans la mission éducatrice de la France. Les principales figures de proue de ce courant étaient le Docteur Mohamed Salah Bendjelloul, qui appartenait à l’une des plus grandes familles patriciennes de Constantine, le pharmacien de Sétif Ferhat Abbas ou encore Rabah Zenati, instituteur, converti au catholicisme, qui était à la tête du journal « La voix indigène ». Face à cela,Il y avait les nationalistes-révolutionnaires alors regroupés dans un parti essentiel présent dans l’émigration algérienne en France, l’Etoile Nord Africaine qui avait une tête Messali Hadj. Ibn Badis dans cette configuration était idéologiquement proche des secondes avec qui il partageait cet attachement commun à l’identité arabo-islamique du peuple algérien, mais était allié stratégiquement aux premiers dans le cadre du Congrès Musulman. Le chef islahiste est amené à polémiquer avec ces deux tendances. A la première, il lui reprochait sa négation de l’existence de l’Algérie musulmane, d’un peuple avec ses valeurs, sa langue et son histoire. Avec les secondes, la polonaise, plutôt que la forme, les partisans de Messali ne comprenait pas,

La première polémique, mis en place entre Ibn Badis et Ferhat Abbas, celle-ci connait historiquement, de ce que nous sommes restés dans certains éléments pour comprendre les divergences qui existaient dans les deux personnages alors qu’ils étaient alliés politiquement au sein du Congrès Musulman. Ses propos à l’égard de Ferhat Abbas sont des révélateurs de la pensée politique de l’homme qui refusent toute assimilation et naturalisation, il fait sa mue vers un nationalisme plus intransigeant. Mue qui est accélérée par le contexte politique. 

L’historien Mahfoud Kaddache évoque l’origine dans une telle confrontation, et qui suscite l’amour du Cheikh Ibn Badis. Kaddache fait référence à un certain contexte, pendentif les années 1935 et 1936 où les notables se livrent à une véritable surenchère de profession de foi assimilationniste, clamant leur loyauté envers la France. Ferhat Abbas suivit et publia son fameux texte « la France c’est moi » qui était source de beaucoup de controverses et dont le contenu lui fut longtemps reproché:

« Si j’avais découvert la nation algérienne, je serai nationaliste … et je ne mourrai pas pour la patrie algérienne, parce que cette patrie n’existe pas. Les empereurs musulmans, l’Empire musulman, qui honorent l’Islam et notre race, mais ces empires se sont éteints, ils correspondaient à l’Empire latin et au Empire saint romain de l’époque germanique médiévale. Une Fois les répandrai Toutes les chimères eT nuées versent à Définitivement Votre avenir de l’œuvre Celui English Dañs this pays.La of this sauvegarde le pivot is œuvre de l’ action notre politique « 1 3 .

Le Docteur Bendjelloul, quelques jours plus tard, en pleine polémique dans les colonnes du même journal, à savoir l’Entente valide les écrits de Ferhat Abbas:  » Tous les écrits, tous les actes de cette jeune Algérie ne sont-ils pas là pour Crier bien haut avant tout English Qu’elle? Le Communisme! Le panislamisme! N’avons-nous Pas de répudié deux mille fois si bureaux notions contradictoires? Et si nous un Avons nationalisme, NE pas is-Il english Complètement ? 14 . Les propos de Ferhat Abbas provoqué un torrent de réactions, Malek Bennabi lui même prit sa plume pour lui répondre1 5 .Mais la réponse la plus célèbre fut sans nul doute celle du Cheikh Ibn Badis, qui était l’expression non seulement de son idéologie politique mais aussi de la doctrine nationaliste des Oulémas qu’il incarnait, avec cet argumentaire historique, faisant référence à des valeurs organique. Il détruisit à des politiques politiques non seulement de Abbas, mais aussi de tout le courant politique assimilationniste:

 » Local Government  » and  » Government « ,  » People « ,  » People « ,  » People  »  de voir la France tout de lui tendre la suite et principale les difficultés Toutes aplanir se heurtait this are assimilation. Bien mieux, un Élu Avisé un dit Avoir une nationalité Algérienne vainement et un Déclaré Que, same Dans l’histoire, il lui Avait Trouvé lieu Aucune; . recemment, sur un received l’éclairage d’en haut, sur same dit à se est crieur « la France c’est moi » non messieurs, nOUS Parlons, nous, au Nom d’une partie du peuple,Nous avons également cherché dans l’histoire et dans le présent, nous avons constaté que la nation algérienne s’est formée et existe comme sont formées les nations de la terre encore existante. Cette nation a illustré son histoire des plus hauts faits: elle a son unité religieuse et linguistique, elle a une culture, ses traditions et ses caractéristiques bonnes ou mauvaises, comme c’est le cas de toute nation sur terre. Nous disons ensuite que cette nation algérienne musulmane n’est pas la France, ne peut être la France. Il est impossible qu’elle soit la France même si elle veut l’assimilation; Elle est un territoire bien déterminé qui est l’Algérie avec ses limites actuelles […] Ce peuple musulman algérien n’est pas la France,Il ne peut pas être la France et, même s’il est le tissu, il n’est pas très éloigné de la France, par sa langue, ses mœurs, son origine et sa religion. Il ne veut pas s’assimiler  » 16 .

La réponse du Cheikh fut tranchante, et le courant assimilationniste, Rabah Zenati somma Ferhat Abbas de prendre ses distances avec l’Association. Néanmoins, si le fait national était abordé de façon précise, le Cheikh comme le précis Kaddache demeurait toujours dans la voie du légalisme et du loyalisme 17 . Cette posture indécise, ambigüe décontenançait les militants du parti étoiliste pour qui les Oulémas incarnaient «la dimension culturelle et spirituelle du nationalisme algérien» 18. L’historien Mahfoud Kaddache dans sa thèse, retrace ce «malentendu» historique entre les deux formations, en insistant sur cette contradiction qui structurait la posture politique des Oulémas. Ces derniers abordaient certes, la question nationale de manière efficace, mais cette fidélité au message de Mohamed Abdouh, est la cause de ce refus de choisir une option autre que réformiste sur le plan politique19. Le soutien des Oulémas à la Fédération des Elus, déroutait les partisans de Messali qui ne comprenaient pas que des savants religieux défendant avec une telle que la personnalité algérienne se joignent à ceux comme l’écrivait El Oumma «   qui nient l’existence de la nation algérienne […] partisans de l’assimilation qui rêvent en français et qui aspirent ardemment à la francisation de l’Algérie  »20. Vision d’autant plus déroutante qu’Ibn Badis lui-même a approuvé les revendications politiques de Messali Hadj, tout en demeurant prudent marquant ainsi que sa fidélité à la ligne de conduite édicté par Abdou en son temps.21

Mais un fait majeur radicalisa la position politique des Oulémas. Les désillusions suscitaient par le refus obstiné du Front populaire, qui, à la dissolution de l’Etoile Nord Africaine, de la réforme à l’Etoile, de la réforme à plus petite, arrangèrent les Oulémas à rompre progressivement avec le crédo politique réformiste. Dès lors, le Cheikh Ibn Badis se tient plus vindicatif, il parla ouvertement d’une nation algérienne liée de façon indéfectible à la sphère civilisationnelle arabo-islamique22.

Ibn Badis: « Prince de la nation « 

Ce «dernier» Ibn Badis, celui qui agit politiquement de 1937 jusqu’à sa mort en 1940, se fit le chantre d’une doctrine nationaliste sans équivoque. Sur le plan pratique, Ibn Badis a été blanchi d’un compagnonnage encombrant qui a eu peu de difficulté à comprendre la position politique de l’Association des Oulémas. Le Cheikh était depuis toujours le porteur d’une conception de la nation qui était contraire à celle défendue aussi bien par les assimilationnistes pour le seul le rattachement à la France et la dissolution dans la francité importait, et les communistes attachés au mot d’ordre de Maurice Thorez, «la nation en formation» et dont le rôle était la négation même de l’existence même du peuple algérien. Ibn Badis allait être dorénavant l ‘ idéologue attitré du nationalisme algérien, la définition, les contours immuables qu’il entendait lui donner, les principes et les valeurs qui servent à nourrir le nationaliste, tous ces firent du Cheikh Ibn Badis le «prince de la nation» 23. Il ne reste plus qu’une seule vision du nationalisme, celle édictée par le Cheikh et dont les fondements étaient l’islam et l’arabité.

Le Cheikh radicalisait son discours, il était devenu l’adepte de l’intransigeance et de l’absence de compromis face à l’autorité coloniale. Lors d’une allocution qu’il fit au sein de la Djemaïa et de la Tarbiya de Constantin, en décembre 1936, le Cheikh déclare que « les musulmans ont leur dernier souffle pour dévouer corps et âme à la cause de» l’Islam »24, Quelques semaines , plus tard, le 11 janvier 1937, Ibn Badis exalta les Vertus de Ce peuple, DEPUIS de Opprimé , plus de cent ans, aINSI Que les sentiments religieux de CE Attachée de peuple à sa terre natale. Dans le courant de l’année, le Cheikh Ibn Badis dans un article du Chihab écrivit « 

 » Quant à nous algériens, nous enregistrons une fois de plus que nous avons été trompés … que le découragement abattu nos derniers combattants …. une fermeté qui fait germer en nous dévouement et sacrifice … Peuple Algérien, Peuple Musulman, Peuple Arabe … , prends garde à ceux qui promettent la félicité pour le tromper ensuite .. Ne demande pas à l’Islam et ton histoire .

Le Cheikh Ibn Badis dans le reste de ses écrits donne un coup de boutoir définitif aux thèses assimilationnistes. L’Algérie était musulmane et arabe, ce n’était plus une Algérie à la dérive, celle-ci était déjà solidementarrimée à un espace civilisationnel arabo-islamique. C’en était fini de la requête formulée naguère par la Fédération des Elus et du Congrès, qui demandait le « rattachement à la France ». Ibn Badis propose un autre rattachement, celui de l’Algérie et de son peuple avec le reste du monde arabe. Le Cheikh procédait à la destruction symbolique du rideau de fer que la France avait bâti entre l’Algérie et le monde arabe, entre le peuple algérien et ses frères. Le Cheikh se trouve dans un de ses textes éponymes « li man a3ich » (Pour qui je vis), une conception profondément humaniste du nationalisme, qui a une vocation unitaire avec les peuples d’un même bloc civilisationnel:

 » Je vis pour l’Islam » , c’est-à-dire ma patrie particulière que les liens du passé, le présent et spécialement de l’avenir me compose à ses habitants ces liens m’imposent pour cette patrie, en Tant de sa structure de qu’élément, des devoirs particuliers. Je Seņs Que toutes mes potentialités de Personnelles ma Sont Directement patrie. Je Pense Que mon devoir imposer les Premiers services Que Soient […] Oui, en nous effet au fond de Avons Particulière this d’Autres patrie patries Qui sont très Chères et Qui sont presentes en nous Toujours. et nous, nous nous intervenons Pour notre patrie Particulière, nous nous croyons Que Exerce verser Avons les surement et versez faire Servir their profit par et le bien l ‘intermédiaire du service que nous fournissons à notre patrie particulière. Les patries les plus proches de nous sont la Tunisie (Maghreb Adnâ) et le Maroc (Maghreb Aqsâ) qui sont avec l’Algérie (Maghreb Awsat) une seule patrie du point de vue de la langue, de la croyance, des civilités, de le moral, de l’histoire et de l’intérêt. Puis il y a la patrie arabe et islamique, puis, enfin, la patrie de l’humanité « 26.

Le Cheikh Ibn Badis anticipe les contre-attaques idéologiques qui doivent être traitées par le colonialisme contre l’unité du peuple algérien. S’il insistait sur son islamité et son arabité, ce qu’il fit lors de son discours qu’il prononça au moment de l’inauguration de Dar El Hadith à Tlemcen où il affirmait que ces deux notions étaient le levain de la Renaissance du 27. Le Cheikh n’a pas omis de faire référence aux racines berbères du peuple algérien, s’oppose donc frontalement à la politique berbériste de la France qui espérait déjà voir éclore les germes d’un sentiment séparatiste et séditieux en Kabylie. Le Cheikh écrivait:

 » Les enfants de Ya’roub et de Mazigh ont été rassemblés par l’Islam depuis plus de dix siècles, alors ces siècles sont appliqués à mélanger la dureté des uns à la noblesse des autres, au rapprocher dans les moments de malheurs et de bonheur Les enfants de Ya’roub et de Mazigh ont écrit les miracles de leur union sur les pages de ces siècles par leur sang qu’ils ont dans les champs d’honneur pour rehausser le nom de Dieu et par l’encre qu’ils ont fait couler dans les rassemblements de  cours pour servir la science, quelle puissance après cela, dirait un homme sage, peut les séparer ?

Le Cheikh rappelait par ses écrits que le peuple algérien était indivisible et qu’absolument rien ne pourrait entamer son unité forgé par l’Islam et plusieurs siècles de vie commune.

Notre contribution à une tentative d’illustrateur dans sa plénitude idéologique le cheminement idéologique de la pensée badisienne dont le contenu est à chaque moment le reflet des convictions du Cheikh Ibn Badis marquées par une opposition constante à la notion d’assimilation. Il était hors de question pour lui un peuple qui doit être renaître à la vie, être de nouveau sombrer et mourir, voiture c’était la signification de cette vague promesse nommée Assimilation à laquelle tenait une partie de ses compatriotes. L’anti-assimilationnisme du Cheikh est le postulat idéologique qui lui permet d’élaborer le nationalisme algérien.Le maître mot de sa politique et de son positionnement était la constance, il n’y avait place chez lui pour aucune stratégie politique, et son combat était le début marqué du sceau de la sincérité. Sincérité envers l’Islam, Sincérité envers l’Islam. Lorsque le Cheikh Ibn Badis acheva l’enseignement de l’ouvrage de Fiqh de l’Imam Malik, il renouvela ses vœux de sacrifice au peuple algérien, alors que celui-ci était déjà atteint d’un mal incurable. Le Cheikh proclama:

 » O frères! Je m’engage devant moi pour passer mon temps pour la langue arabe et l’Islam comme j’ai passé ma jeunesse … Ce sont des devoirs … je vais pour ma vie pour l’Islam, le Coran et la langue de l’Islam et du Coran: C’est un engagement , c’est-à-dire de Mourir pour l’Islam, le Coran et la langue de l’Islam du Coran « 29

Le Cheikh a fait cette promesse à une époque où il était interdit d’enseigner l’Islam et sa langue, le Cheikh a tenu cette promesse pour sa mort qui a survécu le 16 avril 1940, alors que la France a été placée en résidence surveillée , pour avoir refusé de cautionner l’entrée en guerre de la France contre l’Allemagne.Source: 

1Mahsas Ahmed, Le mouvement révolutionnaire en Algérie. Première guerre mondiale en 1954, Alger, El Maarifa, 2007, p.

2Bennabi Malek « Ben Badis le mystique » Révolution Africaine n ° 219 du 30 avril 1967 à Bennabi Malek, Mondialisme, Dar el-Hadhara, Alger, page 120-124

3FR CAOM 93/4505. Rapport du SLNA de la Préfecture de Constantine daté du 28 mars 1952. Voir El Bassaïr du 14 janvier 1952 n ° 180

4Taleb Ibrahimi Ahmed, Mémoires d’un Alger. Tome 1: Rêves et épreuves (1932-1965). Casbah Editions, 2006, p 15

5Témoignage du Docteur Ahmed Taleb Ibrahimi.

6Ben Khedda Ben Youcef, Les origines du premier 1954. Alger, Editions Houma, 2009, p. 26

7Le terme est de l’historien Emile Gauthier qui était l’auteur d’un ouvrage important de ce titre « Les siècles obscurs »

8 Ahmed Taleb Ibrahimi écrit « Mais cette destruction du patrimoine culturel, il faut la présenter comme une mort naturelle, ce qui a pour conséquence l’apparition d’un complexe d’infériorité chez un tel peuple déculturé et ce qui permet à l’occupant d’accréditer la thèse de sa mission civilisatrice « . dans Ahmed Taleb Ibrahimi, De la décolonisation à la révolution culturelle (1962-1972). Alger, Sned, 1973, p 12

9 Jaffrelot Christophe, Les nationalistes hindous, Presses de Sciences Po, p28

10 Taleb Ibrahimi Ahmed, De la décolonisation à la révolution culturelle (1962-1972). op. cit., p 15

11 Cité par Lemnouar Merouche «L’ancien et le nouveau dans l’ouvrage de M’barek El Mili: Histoire de l’Algérie dans les temps anciens et modernes» dans Aïssa Kadri, Parcours d’intellectuels maghrébins. Scolarité, formation, socialisation et positionnement, Paris, Institut Karthala Maghreb-Europe, 1999, pp193-201

12 Ben Badis Abdelhamid, «Chawqi et Hafidh» dans Ben Badis Abdelhamid, Textes choisis, ANEP, 2006, pp 111-112

13 Kaddache Mahfoud, Histoire du nationalisme algérien, T1, 1919-1939, éd. Paris-Méditerranée, 2003, p 394

14 Ibid.

15 Bennabi Malek « Intellectuels-Intellectomans-Le crépuscule des idoles » El Raouassi dans Bennabi Malek, Colonisabilité, Dar El Hadhara, Alger, 2003, pp 36-37

16 Kaddache Mahfoud, Histoire du nationalisme algérien, T 1, 1939-1951, op. cit., page 395

17 Ibid., P 397

18 Ibid., P 508

19 Déjà, à l’époque du Congrès musulman comme le précis Kaddache  «Les Oulémas pris engagés dans la voie politique, et leur option restait encore marquée par des ambiguïtés et des contradictions. Ils ont été au cours de l’année affirmée l’existence de la nation algérienne; Admissibilité à l’exclusion de ceux qui ont réclamé l’indépendance de cette nation algérienne et qui ont parlé d’un peuple franco-musulman » .

20 Kaddache Mahfoud, Histoire du nationalisme algérien, T 1, 1939-1951, op. cit., page 440

21 Mahfoud kaddache dans sa évocation d’une rencontre à Alger en 1936 et à laquelle assistèrent, les chouyoukhs Ibn Badis, Bachir El Ibrahimi, Tayeb El Okbi et Mestoul. La suite de l’entretien où les Oulémas donnèrent la raison politique combattante menée par Messali, Ibn Badis déclara  «Tu es sur la bonne voie, les Oulamas doivent se prêter attention à tout prendre dans le cadre de la religion»  p 444

22 Voir à ce propos le texte rédigé par Ibn Badis et qui a pour titre «li man a’ich» Pour qui je vis, et où ce dernier expose sa théorie concentrique du nationalisme.

23 La paternité idéologique du terme «prince de la nation» revint au penseur marxiste italien Antonio Gramsci qui était ensuite formulé théoriquement par l’historien Shlomo Sand qui idéaliste type de l’intellectuel idéologue du nationalisme.

24 FR CAOM 93/4304. Rapport non daté, service non précisée .

25 FR CAOM 93/4304. Rapport non daté, service non précisée.

26 Ben Badis Abdelhamid, « Pour qui je vis » dans Ben Badis Abdelhamid, Textes choisis, ANEP, 2006, pp83-87

27 Ben Badis Abdelhamid, « Discours du président, le professeur Abdelhamid Ben Badis » dans Ben Badis Abdelhamid, Textes choisis, ANEP, 2006, p. 75-81

28 Ben Badis Abdelhamid, «Le pouvoir de Dieu rassemblé, la principale de Satan ne peut le disperser » dans Ben Badis Abdelhamid, Textes choisis, ANEP, 2006, p 183

29 Ben Badis Abdelhamid, « Le semeur d’amour » dans Ben Badis Abdelhamid, Textes choisis, ANEP, 2006, p. 181

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, un adressé, un message à l’occasion de la Journée du savoir

 

Message du Président de la République à l’occasion du Jour consacré à la science (Yaoum El Ilm)

«Au nom d’Allah Clément et Miséricordieux, Que les prières et la paix d’Allah

 Mesdames, messieurs, 
C’est pour nous un grand honneur de célébrer Yaoum El Ilm qui coïncide avec l’anniversaire de la disparition, en 1940, de l’érudit Cheikh Abdelhamid Ben Badis, dont l’œuvre nous inspire les valeurs du savoir et de la foi, l’éducateur et le formateur des générations, le réformateur et le redresseur du moral, le conservateur de l’authenticité tout en étant ouvert sur son époque, le locataire des lumières du savoir et de la connaissance et le défenseur de l Identité nationale et de la patrie. Je saisis cette heureuse occasion pour m’incliner à la mémoire des martyrs de la glorieuse guerre de Libération, dont les intellectuels, les oulémas, les médecins et les érudits, les victimes du colonisateur français. Je tiens également à rendre hommage aux éminentes personnalités intellectuelles,
Mesdames, messieurs,
Ben Badis (qu’Allah lui accorde Sa Sainte Miséricorde) avait conscience que le grand fléau menaçant une nation et susceptible même d’anéantir ses fondements est la division et la fitna entre les enfants du même peuple. Mû par cette conscience nationale, Ben Badis un pu, à travers sa doctrine réformatrice et avec le concours de ses compagnons, de ses disciples et d’autres loyaux enfants de l’Algérie, contrecarrer les efforts coloniaux d’aliénation pour le peuple algérien dans son unité nationale et territoriale par la négation de l’identité, de la religion, de la culture et de la langue de la nation. Ces valeureux ainsi que leurs efforts sur le champion de l’éducation et de l’enseignement sur la presse et l’information, mais aussi sur la vie publique et les affaires sociales. C’est aux chercheurs spécialisés qui appartient à la pencher sur la vie, les qualités et l’apport de l’imam Ben Badis et d’analyse de ses idées. Pour ma part, je souhaite mettre en avant son immense connaissance des questions de la religion et de la vie, son approche égalitaire entre filles et garçons, sa défense énergique de l’identité nationale en termes de la religion, de la langue et de l’appartenance civilisationnelle, et de la lutte contre la merci contre les bid’ah (innovations blâmables), de la bigoterie, du fanatisme, de la superstition et d’autres fléaux sociaux. Autant de qualités qui lui ont valu son statut d’homme universel et de réformateur par excellence. je souhaite mettre en avant son immense connaissance des questions de la religion et de la vie, son approche égalitaire entre filles et garçons, sa défense énergique de l’identité nationale en termes de religion, de la bigoterie, le fanatisme, la superstition et autres fléaux sociaux. Autant de qualités qui lui ont valu son statut d’homme universel et de réformateur par excellence. je souhaite mettre en avant son immense connaissance des questions de la religion et de la vie, son approche égalitaire entre filles et garçons, sa défense énergique de l’identité nationale en termes de religion, de la bigoterie, le fanatisme, la superstition et autres fléaux sociaux. Autant de qualités qui lui ont valu son statut d’homme universel et de réformateur par excellence. le fanatisme, la superstition et autres fléaux sociaux. Autant de qualités qui lui ont valu son statut d’homme universel et de réformateur par excellence. le fanatisme, la superstition et autres fléaux sociaux. Autant de qualités qui lui ont valu son statut d’homme universel et de réformateur par excellence.
Mesdames, messieurs  
La pensée du Cheikh Abdelhamid Ben Badis a forgé l’esprit patriotique des générations qui ont déclenché la victoire de la révolution de l’anglais et du façonné les rangs de nos braves moudjahidine et glorieux chouhada. Cheikh Abdelhamid Ben Badis, Cheikh Abdelhamid Ben Badis. Elle a veillé, dès sa première Constitution, à valoriser l’Islam dans la proclamation de la religion de l’Etat. Cheikh Abdelhamid Ben Badis: «Le peuple musulman est le peuple algérien et l’arabité». En outre, la promotion de la langue nationale et officielle, cinq décennies après l’indépendance, Cheikh qui affirme que «le peuple algérien est amazigh, arabisé par l’islam». Dans le même élan, l’Algérie s’est attelée à la généralisation de l’enseignement et à la consécration des efforts d’Abdelhamid Ben Badis et ses compagnons, qui ont été déployées dans un réseau d’écoles malgré la tyrannie du colonisateur. L’attachement de l’Algérie indépendante à généraliser l’enseignement constitue une revanche sur les privations, l’obscurantisme et la marginalisation qui ont marqué la spoliation de notre liberté. Aujourd’hui, l’Algérie peut s’enorgueillir que le quart de sa population fréquente les écoles, les lycées, les universités et les centres de formation. Le peuple algérien est en droit de s’enorgueillir de l’existence des établissements du savoir et de la connaissance, notamment des universités, sur l’ensemble du territoire national et à travers toutes les wilayas. Notre peuple peut être fier que le taux de scolarité de ses enfants avoisine les 100%.
«Toutes ces réalisations constituant une source de fierté pour l’État et le peuple algériens. Cependant, nous devons rester à l’esprit réformateur et à la voie médiane, les jambes de notre auguste Cheikh Abdelhamid Ben Badis. La modération est un bouclier à même de préserver notre peuple musulman contre les idées qui lui sont étrangères et les idées extrémistes qui se propagent aujourd’hui dans certaines contrées du monde, y compris dans les pays arabes et musulmans. Des idées porteuses de mort et de destruction. Des idées contre notre peuple a payé, hier encore un lourd tribut. Grâce à l’aide d’Allah, notre peuple s’est résolument orienté vers la voie de la concorde et de la réconciliation qui nous a permis de renouer avec la paix et la stabilité et de poursuivre le processus de construction du pays. Aujourd’hui, J’exhorte nos oulémas, nos hommes de lettres et nos imams à travailler à la diffusion de la culture de la modération dont le flambeau a été hissé par Cheikh Abdelhamid Ben Badis. La modération, qui est la caractéristique de l’Islam, la religion de fraternité, de paix et d’humanisme. La réforme voulue par notre Cheikh Ben Badis est le propre de l’humanité dans sa quête de développement et de redressement. Aussi, le peuple algérien doit-il veiller au quotidien à corriger et à perfectionner les rapports sociaux car le développement est inéluctable porteur d’enjeux et de défis. La culture civilisée semée par Cheikh Ben Badis et ses compagnons doit être ressuscitée aujourd’hui pour permettre à notre société de se prémunir contre les nombreux fléaux qui menacent nos enfants, notamment la violence et la drogue. Des fléaux qui entament plus le progrès, la civilité et la sérénité tant en milieu urbain que rural. Je saisis cette occasion pour exhorter les hommes de science et de religion et l’ensemble des intellectuels à travailler à la promotion de la culture réformatrice au sein de notre société.
Mesdames, messieurs, 
Cheikh Abdelhamid Ben Badis qui a permis à nos aînés de libérer l’Algérie pour mobiliser les volontaires en vue d’une sortie de la dépendance excessive aux hydrocarbures, quand même est une bénédiction pour notre pays. Les célébrations de cette journée de célébration du savoir, un nouveau départ pour la concrétisation de nos programmes de réforme dans les domaines de l’économie, de la gouvernance et de la gestion des affaires de notre pays.
Il est dans la voie de s’engager dans notre fidélité à nous glorieux chouhada et à nos vaillants moudjahidine, artisans de la victoire et de la liberté de l’Algérie, victoire que nous avons célébré depuis peu. C’est aussi la voie à suivre pour demeurer fidèles à la lutte contre le Cheikh Abdelhamid Ben Badis pour la défense de notre liberté et de notre identité. Une lutte qui favorise le rétablissement de l’état algérien indépendant de la construction nous sommes aujourd’hui pour assurer la prospérité et l’essor de son peuple. »

Source:http://binbadis.net/archives/2069

Publié par ahmedmiloud

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2 commentaires sur « L’anti-assimilationnisme du Cheikh Ben Badis »

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